Le patrimoine communal immatériel

La devise

La devise du Merlerault : « Travail vaut Richesse »

Le blason

Les armes se blasonnent ainsi : D’argent à un merle de sable, à un chef d’azur chargé d’un cœur d’argent accosté de deux fleurs de lis d’or.

Traduction graphique des armes du Merlerault
Emblème/Blason de la commune du Merlerault

Blason et Logo, quelle distinction ?

Le blason est un symbole lié à l’histoire de la zone tandis que le logo représente une unité administrative comme la Commune, le Département ou la Région.

Au Merlerault, Le blason ou l’emblème est traduit des armes. C’est un symbole historique que l’on retrouve sculpté sur des monuments architecturaux comme celui qu’on trouve sur le balcon de l’Hotel-de-Ville.

Le logo, est une « marque » de communication qui peut s’inspirer du graphisme du blason ou de l’emblème. Nombreuses sont les collectivités qui dissocient Blason et Logo. En l’occurrence, la commune a opté pour l’utilisation d’un Logo (et non du blason) sur ses supports de communication : papier à entête, site web, réseaux sociaux et autres…

Logo de la commune du Merlerault

Le patrimoine communal bâti

L’Hôtel de Ville

La première pierre des halles est posée en 1831 sous le règne de Louis Philippe 1er, Roi des Français, par Mr Clogueuson, Préfet.

Des pièces d’or et d’argent à l’effigie du roi et une table de métal ont été enfermés dans une boite de plomb incrustée dans la dite pierre, qui est placé à l’Est de la dite Halle, coté midi, et sur laquelle on peut lire l’inscription suivante : « L’an 1831, la deuxième du règne Louis Philippe 1er Roi des Français le 14 aout, la première pierre des halles, Mairie et Justice de Paix du Merlerault a été posé par Mr Clogueuson, Préfet, assisté de Mr Jourdain Josephj; Devilade, Sous-Préfet, de Mr Dunoyer Joseph, Maire; Mr Souchez Pierre-Alexandre, Adjoint et de Messieurs les Conseillers Municipaux.

Le coût de construction de l’Hôtel de Ville s’éleva à 38 602,10 Francs. L’aménagement intérieur était différent de celui que l’on connait aujourd’hui.

Puis suite à l’explosion du 18 septembre 1944 (voir l’Histoire), l’Hôtel de Ville est entièrement reconstruit et est inauguré dix ans plus tard en octobre 1954. Mr Jean Gervais, préfet de l’Orne présidait cette cérémonie en présence de nombreuses personnalités locales et départementales : Mr Desprez, maire ; le Chanoine Auvray, curé-doyen ; Mr Léger, juge de Paix ; Mr Bordin, lieutenant des pompiers ; Mr Legrand, conseiller général du canton ; Mr Fleury, sous-préfet d’Argentan ; Mr Couinaud et Mr Halbout, députés ; Mr Le Sassier-Boisonné, sénateur…

L’Hôtel de Ville avant le 18 septembre 1944
L’Hôtel de Ville après reconstruction en 1954

L’Eglise Saint Martin

L’ église Saint-Martin du XVe siècle, abrite un ensemble maître-autel-retable-tabernacle ainsi qu’une statue de Saint Jean-Baptiste du XVIIIe siècle classés à titre d’objets aux Monuments historiques.

Le style du bas-côté et celui de la chapelle St-Joseph appartiennent à la dernière partie de l’architecture ogiviale. La chapelle Saint Jean-Baptiste avec ses fenêtres flamboyantes est du XVI siècle (1530). Le chœur remonte au XVIIe siècle.

Dans la chapelle Saint Jean-Baptiste se trouve une très belle statue de pierre représentant Saint-Barbe, souvenir de l’ancienne église de Montmarcé.

Pendant les années 1932 et 1933, l’église a été presque complètement restaurée.

Au soir du 12 Août 1944, un convoi allemand s’enfuit vers Saint-Evroult-Notre-Dame-Du-Bois. D’une voiture venant de la direction de Paris descendent deux hommes et un officier allemand, celui-ci déclare au doyen Auvray que les américains vont arriver et apercevant au pied de l’église un camion, annonce que les ordres sont de ne rien laisser à l’ennemie et qu’il va incendier ce véhicule. Le doyen Auvray proteste : on va aussi bruler son église. On ne l’écoute pas et celle-ci bientôt flambe comme une torche. Les cloches, au nombre de trois qui dataient toutes de XIXe siècle, disparurent dans l’incendie.

Le 17 novembre 1946, les nouvelles cloches au nombre de quatre sont bénites par Monseigneur Pasquet, évêque de Séez.

> Toutes portent une inscription générale :

  • Le blason du Merlerault,
  • L’année de la bénédiction,
  • Le nom de Mr Bigeon, maire
  • Le nom de Mr le chanoine Auvray, curé-doyen
  • Le nom de Monseigneur Pasquet, évêque de Séez

> Puis chacune porte une inscription particulière :

Cloche numéro 1 : Marie-Micheline-Germaine

  • Parrain : Mr Arthur Vieillot
  • Marraine : Mme Emile Hamelin
  • Circonférence à sa base : 4,25 mètres
  • Poids : 1 350 Kg
  • Gamme musicale : RÉ

Cloche numéro 3 : Marie-Thérèse-Geneviève

  • Parrain : Mr Gérard Desprez
  • Marraine : Mlle Thérèse Avrouin (Mme Ritter)
  • Circonférence à sa base : 3,50 mètres
  • Poids : 650 Kg
  • Gamme musicale : FA

Cloche numéro 2 : Marie-Madeleine-Léone

  • Parrain : Mr Pierre Bunel
  • Marraine : Mme Alfred Bénis
  • Circonférence à sa base : 3,90 mètres
  • Poids : 950 Kg
  • Gamme musicale : MI

Cloche numéro 4 : Marie-France-Alexandrine

  • Parrain : Mr Philippe Bouvier
  • Marraine : Mlle Marie-Thérèse Guibout (Mme Séjourné)
  • Circonférence à sa base : 3,20 mètres
  • Poids : 550 Kg
  • Gamme musicale : SOL
L’église Saint Martin, vue depuis le Nord-Ouest

La Gare

La section de chemin de fer Saint-Cyr / Surdon de la ligne Paris / Granville fut ouverte le 5 août 1867.

La gare fut aménagée en 1868. A cette date, la ligne de Paris à Alençon passait par Le Merlerault. A cette époque le train quittait Paris à 8h45 pour arriver au Merlerault à 13h44 soit 5 heures pour effectuer 160km.

La gare a fermé au début des années 90 et aujourd’hui, il n’y a plus de halte sur la commune tout comme les 2/3 des arrêts qui composaient cette ligne.

Au début des années 2000, l’édifice a été entièrement réhabilité en centre de secours et abrite désormais les sapeurs pompiers du Merlerault.

L’Ecole des Filles

L’école des filles est l’un des bâtiments des plus anciens du village.

Pendant la guerre 39/45, les allemands se servaient de cet établissement comme garage. Le clocheton au centre était remplacé par un mirador. Hormis la disparition de ce dernier, l’édifice a conservé en grande partie son aspect d’origine.

Depuis septembre 2020, l’école public a intégré le pôle enfance intercommunal situé route de Montmarcé dont la construction a été motivé par l’impact du périmètre du plan de prévention des risques technologiques lié dépôt de gaz.

Le patrimoine particulier

Vestiges de l’église Saint-Pierre-ès-Liens de Montmarcé du XII siècle (propriété privée)

Les vestiges de l’église Saint-Pierre-ès-Liens de Montmarcé du XII siècle sont visibles depuis le domaine public à partir de la route départementale 733.

Les vestiges de l’église Saint-Pierre-ès-Liens

Le château de la Soudarderie (propriété privée)

Le château de la Soudarderie est situé au Sud du bourg, Route de Courtomer.

Ce dernier est visible depuis le domaine public à l’Est de la route départementale n°4.

Le château de la Théroudière (propriété privée)

Le château de la Théroudière est une propriété familiale.

L’Aile droite de cette bâtisse fut détruite par un incendie vers les années 1960.

De nos jours, le château est difficilement visible depuis le domaine public.

Un autre patrimoine

L’herbage de Razibus

A cheval sur trois communes : Le Merlerault, St-Germain-de-Clairfeuille, Menil Froger et majoritairement implanté sur cette dernière, l’herbage de Razibus est réputé comme le meilleur herbage du Pays du Merlerault et sans nul doute de France pour la qualité de l’herbe qui y pousse. Ce sont d’abord les chevaux qui ont fait la réputation de Razibus. C’est d’ailleurs ici qu’a été élevé Acacia, le cheval de l’empereur Napoléon 1er. Puis à l’arrivée du chemin de fer, et pendant les cent années d’existence du marché de la Villette, à Paris, ce sont les bovins qui ont fait la réputations de Razibus en arrivant à prendre près d’un kilo et demi par jour sur cet herbage.

Ces qualités lui ont valu ces quelques vers :

« Bâti comme un fanal sur un haut promontoire,

Au loin Ménil-Froger apparait sous nos yeux, De grands monts vers le Nord bordent son territoire,

Au-dessous sont couchés des herbages fameux.

Razibus, le premier, ce roi des pâturages,

Dont les herbes si douces et pleines de saveur,

Conviennent à tous chevaux, donnent à tous les âges,

Ampleur, légèreté, distinction et vigueur

Le Petit Parc est bon pour les chevaux de selle,

Dans les prés de la Ville un joli carrossier

Prendra de la tournure, un gracieux modèle,

Des membres distingués et des muscles d’acier ».

Retrouverez Razibus au travers des chemins de randonnées du Pays du Merlerault (Circuit n°9) :

> Les chemins de randonnées du Pays du Merlerault (Circuit n°9)

Les personnages marquants

  • Ranulf du Merle, seigneur du Merle-Raoul et baron de Morpeth dans le Northumberland vers 1129.
  • Foulques du Merle, seigneur du Merle-Raoul, maréchal de France en 1302.
  • Pierre-René-Léonard Delaunay (1764 au Merlerault-1829), homme politique.
  • François Pouqueville (1770 au Merlerault – 1838), médecin, diplomate, voyageur et écrivain.
  • Louis-Edmond Guitry, né le 1er novembre 1815 de paysans normands au Merlerault, décédé en 1889 au Merlerault, dans une maison située dans l’actuelle impasse des Écoles. Petit commerçant venu à Paris, marié à Adelaïde Nourry, père de 4 enfants dont le dernier, Lucien, est le père de Sacha Guitry.
  • Léon Labbé (1832 au Merlerault – 1916), médecin et homme politique (élu sénateur de l’Orne en 1892). Membre de l’Académie de médecine en 1879 et de l’Académie des sciences.
  • Spire Blondel (1836 au Merlerault – 1900), écrivain d’art.
  • Paul Levain dit Pol Ferjac (1900 au Merlerault – 1979), dessinateur et caricaturiste.

La Merlerault, la poule

Son standard a été fixé au début du XXème siècle, il n’y a que peu d’indications écrites sur son antériorité, si ce n’est qu’elle tient son nom de la bourgade du Merlerault, des seigneurs Le Merle (cités dès le XIème siècle). Par ailleurs, elle est très proche de la race Crèvecoeur.

La Merlerault est facilement reconnaissable, même si elle existe en blanc et en bleu, le standard de la race n’admet qu’un plumage noir avec des reflets verts. La tête porte une huppe, les yeux sont rouge orangé et la crête a une forme de V cornu.

C’est également une bonne pondeuse avec une moyenne annuelle de 140 oeufs de couleur blanche. Elle peut commencer à pondre dès l’âge de 6 mois. Elle couve rarement ; quant à son espérance de vie, elle est de l’ordre de cinq à six ans. Ses qualités gustatives sont remarquables, c’est une volaille à la chair fine et savoureuse.

Le coq pèse de 3 et 4 kg et la poule, 2 à 3 kg ; la race existe également en taille naine avec des poids compris entre 800 et 900 g.